26 sept. au 31 oct. 2013 : L’exil de Till l’Espiègle

… il n’y avait bien sûr pas de place pour un cabaret critique sous le 3ème Reich. Pour les cabarettistes, l’époque de la croix gammée était dangereuse. Friedrich Holländer, Walter Mehring, Ernst Busch et bien d’autres ont dû s’exiler pour des motifs raciaux ou politiques. Erich Mühsam et d’autres n’ont pas réussi à se sauver à l’étranger. Mühsam a été interdit d’exercer et fut interné au camp de concentration de Buchenwald où il mourut. Kurt Tucholsky s’est suicidé … Werner Finck est resté en Allemagne, fit du cabaret, fut interné dans un camp de concentration, fut accusé, acquitté et fut de retour sur la scène pour se soustraire une fois de plus à la censure avec un jeu de mots terrible : „Ich bin der Finck,  leicht gedrosselt.“ Karl Valentin reste aussi et joue l’idiot : « Je ne dis rien. On devrait encore être autorisé à le dire. »

Le vrai cabaret en exil prit parti avec véhémence contre Hitler. Erika Mann à Zurich au Pfeffermühle par exemple, mais aussi à Moscou et à Manhattan, à Paris et à Prague, et dans de nombreuses autres villes, le cabaret allemand survécut en exil.

L’exil de Till l’Espiègle est la troisième partie de la série d’expositions « 100 ans de cabaret allemand » du Deutsches Kabarettarchiv. Comme les parties 1 et 2, l’exposition, qui sera visible pour la première fois en France, a été traduite en français par Véronique Liard. L’exposition sera visible jusqu’au 31 octobre 2013 à la Maison de Rhénanie-Palatinat.

Vernissage le jeudi 26 septembre 2013 à 19h30 en présence de Jürgen Kessler, Conservateur du Deutsches Kabarettarchiv, Mayence