24 avril 2008 à 20h00: Jan Wagner accompagné de son traducteur, F. Mathieu

Dans le cadre de TemPoésie, en partenariat avec la VOix des MOts

Jan Wagner est né en 1971, à Hambourg. Il passe son enfance à Ahrensburg, petite ville située à mi-chemin entre la mer du Nord et la mer Baltique. L’un de ses professeurs lui transmet l’amour de la littérature et de la langue anglaise. Il lit Shakespeare, Wystan Hugh Auden – gendre de Thomas Mann, Dylan Thomas ainsi que les poètes gaéliques. Ces derniers le mèneront à se rendre, au cours de son cursus universitaire qu’il commence à Hambourg, à passer une année au Trinity College de Dublin. Il en retiendra des paysages, la poésie enseignée par les poètes. L’image de l’un de ses professeurs (Brendan Kennely) attablé dans un café écrivant sur le quotidien des irlandais marquera la poésie de Jan Wagner qui gardera une attirance pour les formes traditionnelles et un goût pour le passé. De retour en Allemagne, à l’université Humboldt de Berlin, il soutient un mémoire sur la jeune génération des poètes irlandais. Parallèlement à ses études, il traduit des poètes anglais.
En 1992, il fonde la revue La Face extérieure de l’élément (Die Aussenseite des Elements : coffrets cartonnés contenant des feuilles simples, recto verso que le lecteur organise à sa guise) qui occupe une place à part dans le paysage lyrique allemand. De 1995 à 2003, Jan Wagner à Berlin et Thomas Girst à New York en publient neuf qu’éditeurs, auteurs, graphistes, photographes et traducteurs considèrent comme une expression du « Non Profit Art Movement ». Les créateurs renoncent à toucher des droits d’auteur, et la revue prétend vivre, en dehors de toute aide matérielle.
C’est en 2001, avec la parution de Forage dans le ciel que Jan Wagner obtient le succès critique et est alors reconnu comme l’un des meilleurs poètes allemands actuels. Il publie en 2004, Le Moineau de Guericke.
Jan Wagner puise son inspiration dans le vécu et les paysages qui l’ont touchés depuis son enfance, jusqu’à ses voyages ou sa vie quotidienne. Il écrit des poèmes politiques, résistants, où il s’essaie à une stylistique toujours nouvelles, fondées sur une relation de la rigueur formelle et du parlando, à la minimisation plutôt qu’au grand geste, à un amour pour la musicalité de la langue, composée à l’aide de rimes et de fausses rimes, d’allitérations, d’assonances et d’enjambements.