Du 19 septembre au 2 octobre 2015 : Exposition – « Hochsitze », Ulrich Schreiber
Ulrich Schreiber est un sculpteur travaillant le métal originaire de Mayence. On se souvient de ses installations à la Maison de Rhénanie-Palatinat à l’occasion de la 19ème édition du « Was ist das Rue Buffon » en juin dernier, en extérieur avec sa longue table nappée de blanc typique du « Gartenwirtschaft », et à l’intérieur avec des caméras de surveillance en métal plus vraies que nature.
Photos : Letizia Chetta
Il revient pour vous faire découvrir son exposition « Hochsitze », des miradors de métal, dans le jardin de la Maison de Rhénanie-Palatinat. Libre au spectateur de laisser parler son imagination, d’interpréter cette mise en parallèle entre nature et création humaine, entre observation de la nature et surveillance de notre environnement.
Exposition organisée dans le cadre de la série de manifestations « gartenTräume : Lieux de vie – Espaces de rêves » (2014-2017) coordonnée par le service culturel de l’Ambassade d’Allemagne à Paris et le Goethe-Institut
Vernissage le samedi 19 septembre 2015 à 17h à la Maison de Rhénanie-Palatinat
Jusqu’au vendredi 2 octobre 2015 à nos heures d’ouverture : du lundi au jeudi de 10h à 12h et de 14h à 18h et le vendredi de 10h à 12h
Photo : Maison de Rhénanie-Palatinat
Pour en savoir plus :
Ulrich Schreiber, né en 1960, a d’abord fait des études d’arts plastiques à l’Université de Mayence avant de se spécialiser dans l’art de travailler le métal sous toutes ses coutures et de s’initier aux différentes techniques de ce type de sculpture. Depuis toujours fasciné par la ferraille, il ramasse tout ce qui se trouve sur les terrains vagues, les décharges et les chantiers abandonnés. Collectionneur passionné, Ulrich Schreiber a ce talent de dénicher le bout de ferraille qu’il pourra un jour retravailler, transformer et intégrer dans un nouvel objet qui témoignera de la magie de la métamorphose. Lorsque l’artiste se sert de métaux neufs il les expose tout d’abord au processus de l’oxydation, pour obtenir une surface marquée par la rouille que l’on retrouve sur un grand nombre de ses objets. Ulrich Schreiber est un ferrailleur magicien, et ses objets, sculptures et installations nous rappellent un quotidien familier et déroutant à la fois.
Ainsi ses caméras de surveillance installées dans notre maison à l’occasion des 19es Journées de Rhénanie-Palatinat en juin dernier évoquent un environnement surveillé permanent tout en tournant celui-ci en dérision, car ces caméras sont des „attrapes“, comme on dit également en allemand, des fausses caméras et, paradoxalement elles semblent par leur matérialité provenir d’une époque différente de la nôtre.
Le rouleau de dentelle métallique laissé par des stucateurs lui inspire une décoration festive de banquet, une sorte de clin d’œil à une époque qui ne pouvait se passer de fioritures. Dans tout objet l’artiste détecte un potentiel de transformation. Mais tous ces objets, qui révèlent et cachent à la fois leur origine, semblent toujours sortir de leur espace-temps réel pour nous renvoyer ailleurs.
Le travail Hochsitze, installé pour la première fois en 2011 dans la vallée du Rhin moyen, puis à Dreieich, Erfurt et Berlin se métamorphose à chaque fois qu’il change de cadre. L’artiste a choisi le jardin situé derrière le centre franco-allemand pour y installer ces sièges d’affût. Le spectateur se trouve placé dans un dilemme, car de par leurs dimensions particulières ils restent inutilisables, le rapport observateur- observé semble s’inverser. Notre certitude à l’égard de l’objet identifié s’en trouve ébranlée.
Ulrich Schreiber vit et travaille à Mayence et près d’Autun.
Photo : Maison de Rhénanie-Palatinat